Histoire
Le nom Basque du village est Uztaritze. La structure du mot a été analysée par le linguiste et historien Jean-Baptiste Orpustan comme étant la contraction du radical urt- (qui s’est transformé au fil du temps : urt , urd, urz, uzt) signifiant « plaine, plateau », et de haritz, chêne pédonculé.
Ustaritz était autrefois un port fluvial, départ de la Route des Muletiers vers Ainhoa, le Baztan et Pampelune.
Capitale de la Province du Labourd jusqu’à la Révolution, Ustaritz se trouvait à la limite du cours navigable de la Nive. Ses ports (Portua à Arrauntz – Barraka à Hérauritz, Gaztelua au bourg) étaient des lieux importants de commerce avec la Navarre et l’Espagne. Les marchandises arrivaient à dos de mulet et repartaient vers Bayonne sur des chalands et vice versa.
Vers 1170, Arnaud, Vicomte du Labourd, expulsé de Bayonne par Richard Cœur de Lion, s'établit au Château d'Ustaritz (mairie actuelle). Ustaritz devient alors la capitale du Labourd, Siège du Biltzar, assemblée démocratique des communautés, où siégeaient les représentants des paroisses, siège du tribunal du Bailliage, qui fonctionna jusqu’en 1790.
Rasée en 1523 sur ordre de Charles Quint, alors roi d’Espagne et Empereur Germanique, la ville put se reconstruire grâce à la richesse nouvelle de la culture du maïs et de son activité commerciale. En effet, les paysans basques d'Ustaritz furent parmi les premiers en Europe à cultiver le maïs qu’ils trouvèrent au Mexique.
Négociants et gens de robe constituèrent la bourgeoisie qui éleva de belles demeures au XVII ème et XVIII ème Siècles et d'où sont issus les Frères Garat, députés aux Etats Généraux, dont l'un fut Sénateur et lut sa sentence de mort à Louis XVI.
Ruinée par la Révolution, la suppression de son rôle de capitale, et les guerres avec l’Espagne, Ustaritz fut relancée au XIXème Siècle par les Basques américains ayant fait fortune en Amérique et revenant au Pays Basque, apportant leur expérience et leurs capitaux, et construisant les châteaux baroques de la fin du XIXème siècle aux noms exotiques dont l’aspect parfois insolite fait l’un des charmes de la ville.